Pédagogie en tête

Synthèse des discussions

Peu importe le domaine d'études ou la forme qu'a pu prendre la démarche réflexive telle qu'implantée dans les différentes facultés, les discussions ont permis de dégager plusieurs constats. D'abord le consensus à l'effet que le recours à une telle approche implique une remise en question fondamentale des conceptions, des attitudes :

  • face à l'activité professionnelle
  • face à la formation universitaire
  • face au rôle d'enseignant et d'étudiant
  • face à la responsabilité de l'étudiant sur le plan de ses apprentissages
  • face à l'incertitude et à l'erreur

On a également observé que l'implantation d'une démarche réflexive peut difficilement se faire seul; la concertation d'une équipe de formateurs oeuvrant dans le cadre d'un programme ne peut qu'être bénéfique, et ce autant pour le personnel enseignant qui y trouvera support et appui que pour l'étudiant qui pourra graduellement se familiariser et approfondir une démarche qui remet en question ses stratégies habituelles. À cet égard, on a également soulevé l'importance de détailler l'évolution du niveau de réflexion qui est attendue tout au long d'un programme.

Mais tout n'a pas été dit dans le cadre de cette activité, et les participants ont soulevé plusieurs problématiques qui restent à explorer. Au rang de celles-ci l'épineuse question de l'évaluation, qu'elle soit évaluée ou non. En effet, le paradoxe à cet égard est important: comment évaluer l'atteinte d'un objectif, d'une compétence sans interférer avec une démarche réflexive véritable, où l'étudiant se centre sur lui plutôt que sur la norme attendue?

Quelle que soit la provenance des participants, tous ont convenu que la valorisation de l'approche réflexive passe par la valorisation de la réflexion en tant que composante de l'action professionnelle. Ce qui n'est pas sans être ironique, comme l'a d'ailleurs fait remarquer une participante : qui aurait dit qu'on aurait à faire la promotion de la réflexion à l'université….